Histoire

Les origines du moulin

Le Moulin dans sa configuration actuelle date de 1891. Mais son origine remonte au Moyen Âge car il existe des traces du moulin en 1464, date des premières estimes de la région (registres des propriétés et des biens servant au calcul de l’impôt, l’équivalent du cadastre actuel). Le moulin était à l’époque équipé de deux paires de meules disposant chacune de sa propre roue hydraulique horizontale (les roudets).
En 1812, le Moulin de Mandy figure sur le plan cadastral napoléonien de Pranles.
En 1891, le propriétaire Marius Mey entreprend des gros travaux pour augmenter la capacité de production du moulin. Il devient un moulin à double confluence, alimenté par le Boyon, le Charbonnier et le Bernegris. Le meunier va alors modifier les installations en réalisant d’importants travaux :
• Le bâtiment est agrandi de 50 m2 et les deux roues horizontales sont supprimées.
• Un ensemble mécanique de nouvelle génération est installé : un beffroi avec ses engrenages relié à une roue verticale métallique à augets de 6,50m de diamètre qui entraine les meules ainsi qu’un ensemble de poulies et courroies assurant l’entraînement du trieur à céréales, de l’aplatisseur, du moulatout, des élévateurs et des deux grandes bluteries à tamis hexagonal.
• Mise en place de deux paires de meules en silex de La Ferté-sur-Jouarre et d’une paire de meules en grès.

Jusqu’en 1914, le meunier, aidé de son oncle, employait un commis et on venait moudre de toutes les communes environnantes.
En 1924, après le décès du meunier, Germain, son fils prend la relève à l’âge de 18 ans. Il fait tourner le moulin jusqu’en 1939 où il doit partir pour l’Allemagne. Il y est fait prisonnier de guerre. A son retour, en 1945, le moulin a souffert de cinq années d’abandon. La reprise pour une activité économique s’annonce difficile du fait du développement important des boulangeries et des minoteries industrielles. Le moulin ne fonctionne alors plus que pour les besoins familiaux jusqu’en 1965 date à laquelle la grande roue, en très mauvais état, contraint le meunier à stopper définitivement le fonctionnement du moulin.
Germain Mey s’est éteint en 1992.
En 1993, c’est son petit-neveu Alain BERNARD qui devient le nouveau propriétaire du moulin. Il démarre la rénovation de la bâtisse par les travaux d’urgence sur les toitures, les planchers ainsi que le réseau hydraulique.